Helena
Je crois que tout le monde a une part de créativité en soi
Dans le cadre de mon travail d'assistante pédagogique, j'ai pu constater à quel point la créativité et l'expression personnelle sont étouffées par les attentes de l'éducation, de l'école, du travail, des formations et de la société en général. Ma mission est de faire ressortir cette créativité cachée, de lui donner de l'espace, de la laisser s'épanouir. Pour que mes participants puissent se rapprocher d'eux-mêmes, ressentir, décider et vivre en fonction de ce qui est vraiment important et précieux pour eux. Pour qu'ils puissent mener une vie plus créative, plus épanouissante et contribuer à une belle diversité au sein de notre société.
Depuis mon enfance, je trouve la nature fascinante et j'aime être créative.
Cela a disparu au cours de mon adolescence ; vous connaissez cela ? Il était plus important d'avoir de bons résultats à l'école pour obtenir un diplôme universitaire. Avec le recul, j'ai compris que mon père nous imposait cela, mais qu'il n'aimait pas du tout aller à l'école lui-même... Je comprends d'où cela venait et que c'était certainement bien intentionné, mais cela m'a lentement éloignée de mes talents et de mes intérêts. Ma passion n'était pas de « rester derrière mes livres ». Je suis de nature active, j'aime bouger et être créative avec mes mains.
Dans mon travail de soutien, j'ai été confrontée à la situation suivante. J'accompagnais des enfants ayant des difficultés d'apprentissage et des troubles de l'apprentissage et j'ai souvent découvert chez eux des talents magnifiques, parfois très créatifs. Mais ceux-ci étaient sous-estimés, car l'accent était mis sur le langage et les mathématiques, sur le fait de rester assis tranquillement sur les bancs de l'école... Je les voyais se débattre avec la matière, à la grande frustration des élèves, des parents et des enseignants... Devons-nous tous suivre le même chemin et être bons dans les mêmes domaines ? La performance est-elle la base de la réussite dans la vie ? Notre système scolaire laisse trop peu de place au développement de nos propres intérêts et talents uniques.
J'avais de plus en plus envie de faire quelque chose d'utile avec ma créativité et d'encourager celle des autres. Le tournant a eu lieu quand j'ai atteint l'âge de 50 ans. J'ai quitté mon emploi dans l'enseignement et j'ai déménagé avec Jan à Bin
kermolen, un endroit calme dans le Limbourg belge, avec beaucoup d'espace et un environnement verdoyant.
Je mène désormais une vie créative, où je suis mon cœur et où je puise mon énergie dans la nature mag
nifique qui m'entoure. J'ai trouvé ici le cadre idéal pour faire ce qui me tient à cœur :
Tirer le meilleur des participants à mes ateliers : le bien-être est la priorité numéro un. Quand on se sent bien dans sa peau, o
n fait ce qu'on aime, on se sent reconnu, on est plus heureux et on accomplit beaucoup plus, sans effort, sans sacrifice de t
emps ni d'énergie. Il ne s'agit pas que tout le monde se mette soudainement à la poterie, ce n'est pas nécessaire. Mais cela peut être une porte d'entrée pour découvrir comment vous pouvez être créatif dans d'autres domaines de votre vie et voir plus de possibilités, ce qui vous donnera plus de liberté de choix et vous permettra de mieux comprendre ce qui est vraiment important pour vous.
Ce qui caractérise ma manière de travailler
Pendant ma formation en céramique à la Hagelandse Academie, mon professeur m'a dit : « Pour beaucoup de gens, c'est une thérapie, mais ce n'est pas le but ici ». Cette remarque m'a beaucoup touchée. Si les gens se sentent mieux en travaillant de leurs mains, en étant en contact avec ce beau matériau naturel, n'est-ce pas fantastique ? J'ai décidé d'en faire quelque chose de beau : je mets les gens en contact avec différentes techniques, après quoi ils peuvent développer leur propre créativité de la manière qui leur convient le mieux. Est-ce une thérapie ? Pourquoi pas. Vous préférez l'aspect technique ? C'est possible aussi, tant que cela convient à mes participants. Comme je travaille en petits groupes, je peux accompagner chacun dans son processus. De plus, les personnes qui se sentent mieux avec un accompagnement individuel peuvent également s'adresser à moi.
Je sais par expérience combien il est important de suivre ses talents. Il ne s'agit pas de se plier ou de se conformer à ce que les autres pensent que vous devez faire. Je l'ai fait autrefois, ce qui m'a causé beaucoup de frustration. Heureusement, j'ai tiré les leçons de mes expériences négatives et j'ai appris à fixer des limites, ce qui m'a permis de rester résiliente dans la vie. Fort de cette expérience, j'aide également les autres à tirer une force positive de ce qu'ils rencontrent sur leur chemin. Au cours de mon travail de kinésithérapeute dans l'enseignement spécial, j'ai acquis beaucoup d'expérience dans les domaines du fonctionnement psychomoteur, des compétences socio-émotionnelles, de la motricité de l'écriture, du spectre autistique, de la dyspraxie, du TDAH... J'ai aidé différents enfants à découvrir ce qu'ils savent bien faire et à croire en eux-mêmes. C'est vraiment très important ! Car si vous manquez déjà de confiance en vous quand vous êtes enfant, comment allez-vous gérer cela à l'âge adulte ? Il faut beaucoup de temps et d'énergie pour se débarrasser de ces expériences négatives. Je suis tout à fait favorable à l'idée de pouvoir miser sur ses talents dès le plus jeune âge.
Comme je trouvais l'approche du corps humain trop unilatérale dans ma formation de kinésithérapeute, j'ai suivi pendant trois ans une formation en shiatsu chez Iyashi. Cela m'a permis d'acquérir une vision très holistique de l'être humain. Je ne pratique plus le shiatsu, mais cette formation m'a apporté une vision large et fascinante du fonctionnement humain, qui continue de m'inspirer aujourd'hui. Par exemple, je prête attention à la respiration des personnes qui suivent mes cours, car elle est parfois incorrecte, ce qui entraîne une tension excessive. Souvent, elles n'en ont même pas conscience. Un petit conseil important suffit pour améliorer immédiatement la situation.
J'ai concrétisé mon amour de la nature et d'une vie écologique grâce au cours de permaculture chez Yggdrasil, la formation d'herboriste à l'Académie européenne, le cours d'animateur nature chez Natuurpunt et le coaching nature à l'Oost West Centrum... Nous vivons ici entourés par la nature et, dans notre propre jardin inspiré de la permaculture, les enfants récoltent eux-mêmes nos légumes biologiques. Ils adorent ça et sont très enthousiastes. Les légumes ont d'ailleurs un goût bien meilleur et ramasser les pommes de terre, c'est comme chercher des œufs de Pâques =D. Je cueille moi-même régulièrement des plantes comestibles dans mon jardin, où nous n'utilisons ni pesticides, ni insecticides, ni engrais chimiques, par respect pour la vie.
Jan
Une passion pour la nature depuis l'enfance
J'avais 11 ans lorsque, lors d'une promenade dans la nature dans l'ancien quartier d'Eigenbilzen, j'ai aperçu mon premier vanneau avec des jumelles. Le déclic a été immédiat et n'a jamais disparu. Vous ne me verrez pas souvent dans la nature sans jumelles et le monde des oiseaux est toujours resté une passion. Mais je ne me suis pas limité aux oiseaux. Je me suis rapidement inscrit à la Jeugdbond voor Natuur en Milieu (JNM, association pour la nature et l'environnement) et j'ai beaucoup appris sur les animaux, les plantes, les amphibiens et les reptiles, les champignons, etc. Je suis rapidement devenu président de section et mon engagement pour l'association est devenu plus important. Après avoir pris ma « retraite » au JNM, je me suis naturellement engagé comme bénévole pour Natuurreservaten, aujourd'hui Natuurpunt. J'étais présent lors de la création de l'actuelle section Sud-Est du Limbourg, dont je suis toujours président. Au sein de la section, nous gérons désormais plusieurs réserves, dont la plus connue est le Munsterbos. Une réserve qui présente d'ailleurs de nombreuses similitudes avec De Luysen et le Stamprooierbroek.
Passion pour le bois
Je viens d'une famille de gardes forestiers et de scieurs. Sur le plan professionnel, je ne pouvais pas m'empêcher de suivre cette voie et je me suis retrouvé dans le travail professionnel du bois. J'ai fait toute ma carrière chez 3 eiken, une entreprise qui transformait le chêne indigène, de l'arbre dans la forêt à la porte ou à l'escalier chez le client. J'ai d'abord été employé et vendeur de bois pour la scierie, puis, après un rachat, responsable de la production pour la scierie et la menuiserie. Cependant, l'entreprise était en difficulté et j'ai donc pris les choses en main en 2007. J'ai repris l'entreprise et suis devenu entrepreneur. Malheureusement, la crise financière a suivi peu après. J'ai réussi à maintenir l'entreprise à flot, mais après une dizaine d'années, il est devenu de plus en plus évident que seule une injection financière importante pour moderniser l'appareil de production pouvait assurer l'avenir de l'entreprise. En raison du manque de succession et du risque important, la décision douloureuse de fermer l'entreprise s'est imposée. L'entrepreneuriat m'a beaucoup appris. J'ai pratiquement touché à tous les aspects de l'entreprise et je sais ce que signifie diriger une affaire.
Le travail du bois est toujours dans mon sang et je possède encore quelques vieilles machines pour réaliser mes propres travaux, mais sur le plan professionnel, j'ai décidé de relever un nouveau défi.
Une période mouvementée
En 2019, j'ai traversé une période tumultueuse. Outre la fermeture nécessaire, mais douloureuse, de l'entreprise, j'ai également divorcé. Mon monde s'est effondré.
En tant qu'entrepreneur, j'avais appris à ne pas rester les bras croisés. Une fois remis du premier choc causé par le divorce, j'ai repris ma vie en main. J'ai décidé de prendre le temps de réfléchir et de parcourir le chemin de Compostelle, de chez moi à Saint-Jacques-de-Compostelle. C'est à cette époque que j'ai rencontré Helena, qui m'a spontanément accompagné pendant une partie du voyage. Ce voyage m'a apporté beaucoup de nouvelles perspectives et m'a ramené à ma passion d'enfance, l'amour de la nature. Je suis devenu coordinateur au Limburgse Milieukoepel, une organisation faîtière qui s'engage en faveur du développement durable pour améliorer la qualité de l'environnement et la biodiversité dans le Limbourg.
De nouveaux défis
Notre relation avec Helena nous a amenés à la magnifique Binkermolen, située au cœur de la réserve naturelle de l'Abeekvallei. Helena s'est lancée dans la céramique et la découverte de la nature, puis une nouvelle opportunité s'est présentée à nous. Une concession sur la maison de la Luysmolen nous a permis de développer le concept de LeefJeNatuur.
Pour sensibiliser les gens au fait qu'en protégeant la nature, nous nous protégeons nous-mêmes, il est nécessaire de rétablir autant que possible le contact avec la nature. Je suis donc convaincu qu'une association telle que LeefJeNatuur peut apporter une contribution précieuse et positive à cet égard.
